La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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A fin février, le volume annuel de transactions est en léger recul, à 965.000 ventes sur les douze mois glissants, soit 5.000 de moins qu’un mois plus tôt, mais il reste en hausse de 10,9% sur un an, selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France, publiée lundi.
"Le volume annuel de transactions évolue ainsi à un rythme légèrement moins soutenu", observent ces professionnels, qui anticipent une stabilisation du marché dans les prochains mois, au vu de la baisse du flux de nouveaux crédits au logement des ménages, sur un an.
En ce début d’année "42% des banques déclarent une baissede la demande de crédits à l’habitat", laissant présager "des volumes plus raisonnables en 2018", disent-ils, après deux records historiques successifs : 848.000 ventes en 2016, puis 968.000 l’an dernier.
Les notaires rappellent les raisons de cette envolée des volumes de transactionsdepuis début 2015 : "des taux d’intérêt faibles, un allongement de la durée des prêts, des incitations fiscales ciblées, des prix en province globalement raisonnables et un stock plus important de biens immobiliers mutables".
L’"atterrissage en douceur" anticipé cette année ne concerne pas encore les prix : après une augmentation de 4% l’an dernier, ils sont toujours orientés à la hausse, rapportent les notaires.
Les prix des logements anciens - appartements et maisons mêlés - a ainsi progressé de 3,4% en France au quatrième trimestre de l’an dernier, par rapport à la même période de 2016, après +3,3% au trimestre précédent.
Cette hausse est plus marquée pour les appartements anciens que pour les maisons (+2,6%).
En Île-de-France, les prix des appartements anciens ont même augmenté de 5,1% sur un an au dernier trimestre 2017 et bondi de 8,6% dans Paris, tandis qu’ils progressaient de 5,2% dans les Hauts-de-Seine et d’environ +4% dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis.
En province, la hausse est restée plus modérée : +2,7% au quatrième trimestre 2017, comparé aux trois derniers mois de 2016. Mais les prix ont flambé dans certaines métropoles : à Bordeaux le prix médian s’est établi à 3.930 euros le m2, soit un bond de 16% en un an.
À Nantes, Annecy, Lyon, Lille et Toulouse, ce prix médian - autant de biens se sont vendus à un prix supérieur, qu’à un prix inférieur- a aussi augmenté de façon "significative", entre +5% et +8%.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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