La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"La baisse des APL, dans un pays qui connaît une précarisationcroissante, était une erreur", juge dans un communiqué Jean-Louis Dumont, président de l’Union sociale de l’habitat , confédération des bailleurs sociaux.
A l’été 2017, les premiers temps du quinquennat avaient été marqués par la décision d’abaisser de cinq euros par mois les APL.
Cette décision, qui a suscité l’hostilité de l’opposition de gauche, est aujourd’hui critiquée au sein même de la majorité : le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a reconnu lundi que ce n’était pas une "bonne idée".
Il s’exprimait alors que M. Macron, quia consulté lundi partenaires sociaux et associations d’élus, doit annoncer à 20H00 aux Français des mesures répondant à la mobilisation des "gilets jaunes", mouvement aux revendications multiples mais tournant beaucoup autour du pouvoir d’achat.
"Le moment impose le développement d’une offre supplémentaire de logements sociaux", estime M. Dumont. "Mais cela passe par l’abandon de la baisse des aides au logement, dont on mesure aujourd’hui le caractère injuste."
Non seulement l’USH s’était opposée, au sein d’un collectif, à la baisse de cinq euros des APL mensuelles, mais elle combat une autre mesure du gouvernement touchant directement les bailleurs sociaux.
En ce qui les concerne, le gouvernement a baissé de manière bien plus importante les APL. Néanmoins, les locataires n’en perçoivent pas les conséquences, car l’exécutif impose aux bailleurs sociaux de réduire d’autant leurs loyers, ce qui représente quelque 800 millions d’euros d’économies cette année.
Dans son communiqué, l’USH, qui espère convaincre en début d’année prochaine l’exécutif de revenir sur ces économies, ne précise pas le périmètre de ses demandes.
A part la baisse des APL, le gouvernement va mettre en place l’an prochain leur "contemporanéité", c’est-à-dire leur calcul à partir des revenus actuels du bénéficiaire et non plus ceux remontant à deux ans plus tôt.
Plusieurs associations, dont l’Union nationale des étudiants de France (Unef) et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) se sont associées la semaine dernière pour s’opposer à cette mesure, l’accusant "de diminuer fortement - bien que progressivement - le niveau de ressources des jeunes actifs ou étudiants cumulant étude et emploi".
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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