La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
Publié le par à 0 h 0
Alors que le 1er juillet le taux d’emprunt d’Etat à 10 ans est repassé en territoire négatif à -0,05%, un niveau inédit, on atteint de nouveaux records également du côté des taux de crédit immobilier. On peut ainsi emprunter, avec un très bon dossier et de façon exceptionnelle, pour la 1ère fois à 1 % sur 25 ans ! En ce début du mois de juillet, certaines banques régionales baissent à nouveau leurs taux de crédit pour capter les derniers dossiers de l’été avant un mois d’août traditionnellement plus calme du point de vue des demandes de prêt. Au global, après un début d’année en repli, le 1er semestre 2019 a été très dynamique, avec un niveau de production de crédit record pour Vousfinancer, en hausse de 25 % par rapport à 2018.
En juillet, dans le sillage de la baisse des taux d’emprunt d’Etat, on constate encore des baisses de taux mais plus modérées (de 0,05 % à 0,15 %) et essentiellement dans les banques régionales. Les banques nationales ont - pour l’instant - laissé leurs taux inchangés…
Les taux de crédit immobilier moyens sont en légère baisse à 1,20 % sur 15 ans, 1,40 % sur 20 ans et 1,60 % sur 25 ans, avec de nouveaux taux records négociés pour les meilleurs profils à 0,6 % sur 15 ans, 0,80% sur 20 ans et 1 % sur 25 ans.
« Mois après mois on franchit de nouveaux records ! Il est désormais possible d’emprunter à 1 % sur 25 ans, c’est du jamais vu, même si cela reste exceptionnel… Les banques cherchent toutes globalement à prêter à la même cible de clientèle : les emprunteurs à hauts revenus et peu endettés, donc souvent primo-accédants. C’est cette forte concurrence interbancaire qui conduit à ces taux records ! Même à ce niveau de taux, le crédit immobilier reste rentable pour les banques, à condition pour elles tout de même d’obtenir la domiciliation des revenus et de capter l’épargne du client » explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Cela semble se confirmer et durer dans le temps : depuis la mi-juin et les déclarations de Mario Draghi au forum des banques centrales à Sintra, le taux d’emprunt d’Etat à 10 ans est descendu sous la barre des 0 %, avant d’osciller entre 0 et 0,10 % puis de retomber à nouveau le 1er juillet en territoire négatif : -0,05 %. « Cette situation est inédite et très favorable aux emprunteurs car le crédit immobilier est plus que jamais le seul moyen à la fois rentable et peu risqué pour les banques de placer leurs liquidités, d’autant que le faire auprès de la Banque centrale européenne, à taux négatifs, à aujourd’hui un coût, ce qui pèse dans le bilan des banques ! » analyse Jérôme Robin, directeur général de Vousfinancer.
En outre « les banques savent que les clients qu’elles vont capter en ce moment ont très peu de chances de renégocier leur prêt à l’avenir, car même si les taux baissent encore, ce sera de façon limitée et surement pas de 0,70 ou 1 point, écart de taux nécessaire pour rendre une opération de renégociation intéressante… ce sont donc des clients qu’elles vont garder un certain nombre d’année, en moyenne 8 ans et qu’elles ont donc tout intérêt à capter… » complète Jérôme Robin.
Après un 1er trimestre compliqué marqué par un contexte social tendu et l’attentisme des acheteurs, les baisses successives de taux ont boosté la demande de prêts, fait revenir les attentistes et fortement dynamiser le marché immobilier. Chez Vousfinancer, au 1er semestre, la production de crédit atteint ainsi 1,5 milliard d’euros, un record absolu pour le 3ème réseau national de courtage en crédit, en hausse de 25 % par rapport au 1er semestre 2018.
« Après un début d’année difficile, avec un recul de la production de crédits de 20 % en janvier-février, au 2ème trimestre, sous l’effet des baisses de taux, l’activité a été particulièrement dynamique, grâce aux renégociations de crédit, mais surtout aux acquisitions dans l’ancien. Dans notre réseau, en 2019, les crédits immobiliers pour financer une transaction ont augmenté de près de 40 % par rapport à 2018, quand les renégociations sont en hausse de 12 % ‘seulement’. On est donc sur un marché d’acquisitions qui restera dynamique tant que les taux resteront bas… 2019 devrait ainsi être une année record pour le marché immobilier ! » conclut Jérôme Robin.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
L’Observatoire Crédit Logement / CSA a publié son analyse du marché concurrentiel des crédits immobiliers au premier trimestre 2024.
Les services fiscaux ont bien décidé de mettre à contribution les propriétaires bailleurs : tout changement d’occupation d’un bien, même un simple changement de locataire, doit être indiqué (...)
La BCE a confirmé ce jeudi 11 avril 2024 ne pas devoir attendre la FED afin de procéder à sa première baisse de taux directeur. Cette baisse est anticipée pour le mois de juin prochain. L’impact (...)
Le seul indicateur fiable concernant le prix du mètre carré d’habitation sur Paris (PARISQM Index) est en baisse de -12.94% en avril 2024, par rapport à son point haut.
Rien de neuf pour les crédits immobiliers au mois d’avril, les banques baissent très légèrement leur taux, de quelques points de base seulement, mieux que rien, mais pas de quoi inciter à emprunter.