La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Plusieurs mesures étudiéespar l’exécutif "risquent clairement d’envoyer de nombreux artisans et entrepreneurs au tapis", a regretté Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment , à l’occasion du bilan trimestriel d’activité de l’organisation qui revendique 50.000 adhérents.
Pourl’heure, la fédération fait état d’un début d’année en repli pour le secteur, dont l’activité a décliné de 1,8% : c’est la construction de logements qui recule le plus (-3,1%) sur fond de déclin du marché depuis plus d’un an, mais la rénovation est aussi en recul (-2,1%).
Pour autant, "après un premier trimestre un peu décevant, l’activité prévue dans le bâtiment s’améliore", assure la FFB, qui a précisé à l’AFP qu’elle maintenait sa prévision d’une activité en léger déclin (-0,5%) sur l’année.
Si la FFB ne donne pas encore de chiffre pour le secondtrimestre, elle se base sur des carnets de commandes - indicateur avancé de l’activité - qui ont légèrement grossi à fin juin par rapport à trois mois plus tôt : 6,7 mois d’activité potentielle contre 6,5.
Reste que la fédération insiste sur une érosion des marges du secteur et,à ce titre, attaque deux hausses d’impôts envisagées par le gouvernement et, selon elle, injustes pour le secteur.
D’un côté, elle cible l’augmentation d’un impôt sur un carburant utilisé dans le secteur, le gazole non routier (GNR) : il s’agira dans le futur budget 2020 de supprimerune réduction jusqu’alors appliquée, alourdissant donc la facture des entreprises concernées.
La suppression de cet avantage ne fait pas de doute, mais les organisations du secteur, en pleine discussion avec l’exécutif, espèrent obtenir un étalement de la mesure sur plusieurs années.
L’autre sujet d’inquiétude du bâtiment concerne la "déduction forfaitaire spécifique", un avantage fiscal explicitement visé par Edouard Philippe, Premier ministre, dans son discours de politique générale début juin.
Généralisé dans le secteur, il permet à l’entreprise de déduire une part du salaire brut du montant sur lequel sont calculées les cotisations. De son côté, le salarié bénéficie mécaniquement d’un salaire net plus élevé, même si les moindres cotisations lui ouvrent à terme moins de droits.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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