La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Les travaux publics sortent d’"une année 2018 bien meilleure que ce que l’on imaginait", a résumé lors d’une conférence de presse Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics , lors de son bilan annuel.
"2019, on est encore optimistes", a-t-il poursuivi. "Que va t-il se passer en 2020 ? c’est encore l’inconnu pour nous."
Selon les chiffres de la FNTP, dont les adhérents représentent quelque 260.000 salariés, le secteur a vu le montant global de son activité gagner 10,5% l’an dernier et celui-ci devrait encore avancer de 5,5% en 2019.
Pour explique cette hausse, la fédération met en avant la progression des investissements dans les collectivités locales, soulignant qu’ils rebondissent depuis 2017 et s’attendant à ce que ce mouvement se poursuivent l’an prochain.
Cas particulier par son ampleur, le projet du Grand Paris, qui prévoit à terme quatre milliards d’investissements par an autour de la capitale, devrait dès 2019 contribuer à la moitié de la hausse d’activité du secteur, selon les estimations de la FNTP.
Reste que cette progression va nettement ralentir l’an prochain, en particulier face à la reprise de l’inflation qui renchérit les coûts de productiondes entreprises du secteur.
"On a des hausses de coûts de production, que ce soit l’énergie, que ce soit sur les matériaux ou que ce soit sur la masse salariale", a souligné M. Cavagné. "Naturellement, cela influe sur notre activité."
Au-delà de cette année, la fédération, qui attend beaucoup du projet de loi sur les transports dit LOM ("loi d’orientation des mobilités") mais juge flou son financement, craint une période plus difficile.
Parallèlement à ses interrogations sur les orientations budgétaires de l’Etat, elle craint que les collectivitéslocales, par exemple exposées à la diminution de la taxe d’habitation, perdent de la marge de manoeuvre en matière d’investissement.
"Les élus locaux ne sont pas idiots, ils ne font pas n’importe quoi", a assuré M. Cavagné, dont la fédération réalise plus de 40% de son activité auprès des collectivités.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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