La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Sept moisaprès l’effondrement de deux immeubles qui a tué huit personnes rue d’Aubagne à Marseille, le Sénat a voté à main levée le texte remanié en commission, avec le soutien de l’ensemble des groupes et un avis de "sagesse" du gouvernement.
Bruno Gilles a souhaité que l’Assemblée nationale se saisisse à son tour "rapidement" de la proposition de loi. La lutte contre le logement insalubre traduit "une vision de la dignité de l’homme que nous partageons tous", a-t-il souligné.
"Ce texte est là pour nous rappeler que les morts de la rue d’Aubagne ne sont pas morts pour rien", a pour sa part déclaré sa collègue PS Samia Ghali.
"Entre 400.000 et 2,8 millions de logements seraient indignes ou potentiellement indignes" en France, selon la rapporteure LR Dominique Estrosi Sassone.
La texte propose notamment la création d’une "police spécialedu logement", qui traitera selon "une procédure identique" l’ensemble des cas de logements dégradés, qu’il s’agisse d’immeubles en péril ou d’immeubles insalubres.
Le volet "prévention" rend obligatoire la réalisation du diagnostic technique global pour les copropriétés de plus de 15 ans.
Il propose que les syndics puissent signaler, comme c’est déjà le cas pour les immeubles manifestement indignes, les cas d’immeubles insalubres, dangereux ou non décents, sans qu’on puisse leur opposer le principe de confidentialité.
Le texte prévoit en outreun renforcement des sanctions contre les marchands de sommeil.
Le ministre du Logement Julien Denormandie a estimé que "beaucoup de choses" allaient "dans le bon sens", mais que la proposition de loi "peut être encore enrichie", notamment par les travaux en cours à l’Assemblée nationale.
La proposition de loi de M. Gilles, candidat déclaré à la mairie de Marseille en 2020, avait été renvoyée en commission en mars, afin de permettre un délai de réflexion supplémentaire et des déplacements de la commission des Affaires économiques en région ainsi qu’outremer.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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