La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Ces travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des transports ont installé des piquets de grève devant six entreprises duVal-de-Marne, de l’Essonne, du Val d’Oise et de Paris.
"Nous voulons faire valoir nos droits ! Nous voulons être régularisés", a revendiqué Kané Ousmane, Sénégalais de 39 ans, alors qu’il manifestait comme 31 autres salariés devant les locaux de son employeur, une entreprise du BTP, dans le 12e arrondissement.
"J’ai travaillé ici pendant quatre ans, et avant, plusieurs années dans une autre boîte. J’ai le droit d’être régularisé", a expliqué à l’AFP cet intérimaire du BTP, arrivé en France en 2008.
Une partie de ces sans-papiers affirment remplir les critères de la "circulaire Valls" de 2012 permettant leur régularisation.
La récente "circulaire Collomb" sur le recensement dans les centres d’hébergement d’urgence le rappelle d’ailleurs : "Sila personne relevait d’un des motifs légaux d’admission au séjour (...), la délivrance rapide d’un titre de séjour devra être effectuée".
Préparée depuis plusieurs mois, la grève a pour but d’"obliger les entreprises à remplir les formulaires Cerfa nécessaires à la régularisation", mais aussi d’obtenir une discussion avec le ministère de l’Intérieur, selon Marilyne Poulain, responsable immigration à la CGT Paris.
Avec une revendication majeure : harmoniser la régularisation des travailleurs sans-papiers au niveau de l’Ile-de-France, "où des différenciations très fortes d’appréciation de la circulaire Valls existent selon les préfectures", a-t-elle détaillé.
Face à des employeurs qui "ont tout intérêt à avoir une main d’oeuvre qui est vulnérable", la CGT et les salariés grévistes ont fait appel à l’inspection du travail, présente lundi dans les locaux de cette entreprise du BTP du 12e arrondissement, a constaté une journaliste de l’AFP.
La grève a reçu le soutien des élus communistes parisiens, a fait savoir le PCF dans un communiqué, soulignant que la précarité de ces travailleurs "ne donne pas le droit de les surexploiter, ni de les sous-payer".
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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