La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"L’année immobilière 2017 a été exceptionnelle sur tous les fronts", a estimé Benoît Catel, directeur général de la filiale du groupe BPCE, et "2018 devrait être également une année dynamique, bien qu’en deçà des records enregistrés" l’an dernier.
Des taux de crédit immobilier très bas, stabilisés aux alentours de 1,5% en moyenne fin 2017, et "l’efficacité des mesures de soutien public, notamment le Prêt à taux zéro et l’APL accession" qui aident les ménages à devenir propriétaires, "ainsi que le dispositif Pinel d’aide à l’investissement locatif", ont soutenu le marché.
L’an dernier les volumes de crédits immobiliers -hors rachats de crédits en cours- ont augmenté de 13% sur un an, et de 48% en trois ans à 178 milliards d’euros, et quelque 970.000 logements anciens se sont vendus —les notaires devraient prochainement publier les chiffres définitifs—, soit 30% de plus que la moyenne de la décennie.
Dans le neuf, 419.000 logements ont été mis en chantier, soit une hausse de 16% sur un an, et 130.000 maisons individuelles neuves ont été commercialisées (+15%).
Et cette année, les taux d’intérêt de crédit devraient rester "attractifs", prédit le Crédit foncier qui anticipe une hausse "insignifiante" de ces derniers, pour s’établir à 1,65% en moyenne fin 2018.
Mais si les faibles taux d’intérêt améliorent le pouvoir d’achat aux ménages, celui-ci va pâtir à la fois d’une hausse des prix et d’une "diminution des dispositifs de l’Etat". La "quasi-suppression" de l’APL accession et la baisse du PTZ devraient ainsi réduire l’accès à la propriété des ménages modestes.
Le Crédit foncier prédit, en 2018, une baisse des indicateurs de marché, qui resteront toutefois à des niveaux élevés : le volume de crédits immobiliers distribués par les banques aux particuliers reculerait de 6% à 167 milliards d’euros, et les transactions dans l’ancien, de 7% à 900.000 ventes - mais ce niveau demeure supérieur de 30% à la moyenne décennale.
La filiale de BPCE attend enfin un recul de 5% des constructions de logements neufs, à 395.000, et une hausse des prix dans l’ancien au plan national, à un rythme moindre que l’an dernier, de 2,5%.
Selon le dernier baromètre Crédit Foncier/CSA, 80% des professionnels de l’immobilier sont optimistes pour 2018.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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