La crise immobilière n’est pas terminée
NOUVEAUTÉ !Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Le nombre de ventes immobilières a bondi au premier semestre chez les trois grands réseaux français, sur fond de conditions de crédit historiquement avantageuses, même si l’évolution des prix est plus mitigée après plusieurs années de flambée. "Il n’est pas impossible qu’à la fin de l’année, on flirte avec le million de transactions réalisées sur le marché de l’ancien", a déclaré lundi Laurent Vimont, président de l’antenne française de Century 21, lors d’une conférence de bilan trimestriel. Au cours du premier semestre, Century 21, deuxième réseau français avec près de 900 agences et propriété du géant immobilier Nexity, a vu ses ventes augmenter de 10,5% par rapport à la même époque de l’an dernier.
Le premier réseau, Orpi et ses plus de 1.200 agences, a lui aussi annoncé ses chiffres lundi et fait état d’une progression de 14%. Troisième avec 700 agences, Laforêt avait annoncé la semaine dernière une hausse de 7%.
Ces chiffres sont parcellaires, vu le caractère très éclaté du marché des agents immobiliers, mais ils donnent une première idée du marché avant les chiffres de référence publiés par la suite par l’Insee et les notaires. Le crédit immobilier affiche des taux d’intérêt historiquement bas en France, les banques acceptant des conditions qui n’ont jamais été aussi favorables, ce qui a poussé la semaine dernière la Banque de France à faire part de sa "vigilance".
Les trois réseaux font toutefois part de données moins claires au niveau de l’évolution des prix au mètre carré, qui sortent certes de plusieurs années de hausse continue : au premier semestre, ils progressent de 0,7% chez Century 21 et 2,1% chez Laforêt.
Quant à Orpi, le réseau ne donne pas d’évolution générale et préfère détailler le contraste entre zones "tendues" - là où le gouvernement estime l’offre insuffisante - et "détendues". Les prix montent dans un cas de 2,5% et baissent dans l’autre de 2,7%. "La rentrée de septembre nous dira si nous allons vers un nouveau record de ventes cette année : en effet la période est un excellent baromètre car c’est en général le moment où les projets voient le jour ou se concrétisent", prévoit dans un communiqué Christine Fumagalli, présidente d’Orpi.
En ce jour de la remise en place de l’encadrement des loyers sur Paris, l’annonce de baisse de prix de l’immobilier parisien fait un écho logique. Au premier trimestre 2019, le prix moyen du mètre carré est de 9.927€ dans la Capital, soit une légère baisse de -0.90%. Cette baisse ne doit pas faire oublier que les prix ont grimpé de +7.20% sur une année glissante, soit près de 3 plus que l’inflation, un rythme totalement irrationnel.
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