La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Un marché particulièrement dynamique…
Le cap du million dépassé - A la fin octobre, sur douze mois, le nombre de transactions a encore battu un record, à 1 063 000 ventes. La FNAIM estime le nombre de ventes autour de 1 075 000 à fin décembre 2019, ce qui représente une augmentation de 11,4% par rapport à 2018.
Prix moyen du mètre carré en France : 2.700€
La valeur du mètre carré s’est encore accrue, à un rythme plus important qu’en 2018, avec cependant quelques exceptions locales de baisse. Il n’en demeure pas moins que sur la France entière, le prix du mètre carré s’établit à 2 700 €, en progression de 3,1% par rapport à la même période l’an dernier.
Mais avec de fortes disparités
Bien entendu, ce chiffre synthétique ne traduit pas les grandes disparités, entre maisons et appartements, entre Paris, l’Île-de-France et les autres régions. Ainsi, dans la capitale, le prix du mètre carré pour les appartements dépasse les 10 000 du m² et atteint 10 187 €, en progression de 5,7% (contre 5,9% un an plus tôt). La valeur tombe à 5 934 € en région parisienne, et à 2 820 € dans le reste de la France.
Pour 160.000€, 16 m2 à Paris, ou 76 m2 à Orléans
A ce compte, la surface achetable fait le grand écart. Pour un budget médian de 160 000 €, il n’est possible d’acquérir que 16 mètres carrés à Paris, contre 76 mètres carrés à Orléans. Certaines métropoles régionales affichent un dynamisme au-dessus de la moyenne, comme Nantes où les prix ont décollé de 7,3%, ou Lyon (5,7%), alors qu’à Metz, ils ont reculé de 0,4%
Malgré quelques disparités, on constate que la tendance reste à la hausse (plus ou moins modérée suivant les villes) dans les grandes villes.
La pierre, plus que jamais le meilleur investissement, selon la FNAIM
Du côté des investisseurs, même dans les villes où les prix montent en flèche, les rendements locatifs demeurent attractifs. Par exemple, à Marseille, les loyers procurent un rendement locatif brut moyen de 6,7%, alors qu’à Paris, en dépit des prix records à l’acquisition, le rendement atteint 3,7%.
Marché de l’immobilier, quid pour 2020 ?
Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM, reste confiant, même s’il reconnait que le marché est en déséquilibre : « Pour 2020, la question se pose concernant le risque d’un déséquilibre entre l’offre et la demande, avec une demande toujours forte et un risque de tarissement de l’offre. Il y a en effet un risque de pénurie de biens dans les villes dynamiques, où il devient compliqué d’acheter. »
Ainsi selon la FNAIM, « La pierre demeure, plus que jamais le meilleur investissement. Du côté des investisseurs, même dans les villes où les prix montent en flèche, les rendements locatifs demeurent attractifs avec des taux d’autant plus appréciables que, si l’on considère les placements préférés des Français, le livret a affiche un taux de rendement de 0,75% et les fonds en euros des contrats d’assurance vie affichaient 1,83% en 2018, chiffre qui devrait s’inscrire en baisse en 2019. »
Cependant comparer le livret A, l’assurance-vie et l’immobilier est évidemment hasardeux. Aucune comparaison n’étant possible entre ces différents actifs. Les conditions d’investissements ainsi que leurs finalités étant pour le moins opposées. Le livret A permet de placer son épargne de précaution, sans aucun risque, à court-terme. Le capital reste liquide. L’immobilier est un actif tangible, non liquide, plusieurs semaines sont nécessaires afin d’effectuer une transaction. L’assurance-vie peut-être vue comme un placement financier à long terme, ayant une fiscalité attractive. Le mieux est sans conteste de posséder l’ensemble de ces actifs plutôt que de chercher à la comparer ou les opposer.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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