La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"Les chiffres ne sont pas bons et je crains, malheureusement, qu’ils le restent" les prochains mois, a déclaré Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers lors du bilan trimestriel de l’organisation.
Ces chiffres concernent pour l’essentiel les immeubles, l’une des deux grandes branchesdu logement avec les maisons, dont les constructeurs obéissent généralement à un modèle économique différent des promoteurs.
Au deuxième trimestre, le nombre de logements mis en vente par les adhérents de la FPI, témoin de l’offre, s’est établi à un peu plus de 30.000, soit une chute d’un quart par rapport à un an plus tôt.
Parallèlement à cet assèchement de l’offre, entamé depuis bientôt deux ans mais en train de nettement s’accentuer, les ventes trimestrielles du secteur ont décliné de presque 13% à environ 38.500, cette tendance s’accompagnant d’une hausse des prix de plus de 5%.
Comme lors de ses précédents bilans, la fédération a d’abord expliqué ces évolutions par la difficulté à lancer des projets immobiliers face à la timidité des élus à octroyer des permis de construire à l’approche des élections municipales de2020.
"Les périodes d’élections locales sont toujours sources des mêmes problèmes et des mêmes désordres", a jugé Mme François-Cuxac, regrettant "une attitude malthusienne de la part d’un grand nombre d’élus, (...) une attitude mêlée de craintes d’impopularité".
La FPI, qui juge toujours solide la demande de logements neufs, a aussi mis en avant un deuxième facteur de nature à ralentir les projets immobiliers : une hausse générale des coûts des travaux.
A cause de ce phénomène, "on a aussi des projets qui sont simplement suspendus" par manque d’"intérêt économique", a rapporté Mme. François-Cuxac. "Ca peut arriver (...) que des mises en chantier soient annulées."
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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