La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
Publié le par à 0 h 0
En matière de hausse des prix immobiliers, "la province rattrape l’Île-de France, c’est un fait nouveau qui n’existait pas ces dernières années", a résumé le notaire parisien Thierry Delesalle lors d’une conférence de presse.
A cette occasion, les notaires ont à nouveau présenté le tableau national qu’ils avaient dressé fin novembre lors de leur état trimestriel des lieux, établi de concert avec l’Insee.
Au sortir de trois années florissantes, les transactions sont à un niveau jamais vu, à plus d’un million, et les prix des logements français ont globalement augmenté .
Mais ce bilan est surtout l’occasion pour les notaires d’entrer en détail dans les marchés immobiliers des principales villes de France.
L’année a d’abord été marquée par l’essor persistant des prix à Paris : au mètre carré, ils ont pris 6,3% à 9.890 euros. Ce montant est une moyenne sur les neuf premiers mois de l’année et il est donc inférieur au seuil des 10.000 euros, dépassé cet automne.
Reste que d’autres villes enregistrent des flambées encore plus marquées.
2019 aura ainsi vu "une forte hausse des grandes villes de l’Ouest", a souligné Frédéric Violeau, président de l’Institut notarial de droit immobilier. A Nantes, notamment, les prix des appartements ont bondi de plus de 10% (3.150 euros le mètre carré), et à Rennes, ils ont pris plus de 7% (2.750 euros le m2).
Ailleurs, "on constate à nouveau la bonne tenue de Bordeaux (+1,5% à 4.320 euros le m2) mais la flambée bordelaise dont on a beaucoup parlé ces dernières années, se calme et Lyon reprend ses droits", a souligné M. Violeau.
Le marché lyonnais des appartements, plutôt timide depuis des années, s’est en effet rattrapé avec une hausse des prix qui dépasse 10% à 4.320 euros le mètre carré.
Dernière hausse notable, celle de Saint-Etienne (+7,7% pour les appartements à 930 euros le m2) est en trompe-l’oeil car elle conclut des années de déprime qui en font la seule grande ville française à moins de 1.000 euros le mètre carré.
Enfin, une seule grande ville voit baisser les prix de ses appartements : Reims, où il décline de 2,7% à 2.000 euros le m2.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
L’Observatoire Crédit Logement / CSA a publié son analyse du marché concurrentiel des crédits immobiliers au premier trimestre 2024.
Les services fiscaux ont bien décidé de mettre à contribution les propriétaires bailleurs : tout changement d’occupation d’un bien, même un simple changement de locataire, doit être indiqué (...)
La BCE a confirmé ce jeudi 11 avril 2024 ne pas devoir attendre la FED afin de procéder à sa première baisse de taux directeur. Cette baisse est anticipée pour le mois de juin prochain. L’impact (...)
Le seul indicateur fiable concernant le prix du mètre carré d’habitation sur Paris (PARISQM Index) est en baisse de -12.94% en avril 2024, par rapport à son point haut.
Rien de neuf pour les crédits immobiliers au mois d’avril, les banques baissent très légèrement leur taux, de quelques points de base seulement, mieux que rien, mais pas de quoi inciter à emprunter.