La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"On va rentrer dans une période d’élections européennes et veut apporter un certain nombre d’éléments", a déclaré lors d’un bilan trimestriel Jacques Chanut, président de la Fédération du bâtiment (FFB), dont les membres revendiquent deux tiers des employés du secteur.
Parmi les revendications portées par l’organisation figurent la bonneapplication nationale des consignes européennes sur la concurrence et contre le "travail au noir", le soutien au secteur via le plan d’investissements Juncker - lancé voici cinq ans par l’actuel président de la Commission européenne -, ainsi qu’un assouplissement de certaines réglementations.
"On ne peut pas comparer un plombier avec cinq personnes (et) Google", a jugé M. Chanut, au sujet notamment du Règlement européen sur la protection des données (RGPD), adopté début 2018 et encadrant le recueil des données personnelles par les entreprises.
Pour le reste, laFFB a dressé un tableau du secteur qui reprend largement ses chiffres et prévisions donnés fin 2018 : à l’époque, la fédération avait tablé sur un recul de 0,5% de l’activité du bâtiment cette année.
"On maintient à ce jour (...) cette prévision d’activité négative", a résumé M. Chanut, même si pour l’heure "on a une activité d’un bon niveau sur le début de l’année".
Mesurée par le niveau des commandes, qui donnent une idée avancée de l’activité des entreprises, cette activité marque même une petite amélioration avec des carnets représentant sixmois et demi de travail contre environ six, fin 2018.
Malgré ce bon niveau actuel, le secteur s’attend à subir, en particulier après la mi-2019, les conséquences du repli de la construction de logements neufs qui se fait sentir depuis l’an dernier après une période d’essor.
La fédération en tient responsables plusieurs mesures prises par le gouvernement depuis le début du quinquennat Macron : la suppression ou la réduction d’aides à la propriété, comme l’APL accession et le prêt à taux zéro (PTZ), ainsi que les économies demandées au monde HLM.
"Le monde HLM, c’est 15% de notre activité", a souligné M. Chanut, alors que les bailleurs sociaux doivent être reçus jeudi soir à Matignon pour se voir préciser le niveau des économies qui va leur être maintenant demandé.
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