La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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2Crédit immobilier : les taux continuent leur descente2
Les taux d’intérêt des [a[crédits immobiliers]a] accordés auxparticuliers par les banques en France sont passés à 3,00% en moyenne pour l’accession dans le neuf et dans l’ancien, selon une étude de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiée lundi. "Jamais par le passé, les taux des crédits immobiliers n’étaient descendus aussi bas", précise le communiqué.
"La chute de l’activité est enrayée mais le redémarrage sera long tant que la situation économique et le pouvoir d’achat ne remonteront pas", affirme Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris-Ouest et auteur de cette étude.
La demande bénéficie d’un "environnement financier exceptionnel" et il est "probable", selon lui, que les taux continuent encore à baisser, sachant que le marché repart habituellement à partir de mars. Mais "les conditions de crédit ne peuvent pas compenser les inquiétudes sur l’avenir et sur le marché du travail", souligne l’expert.
La baisse des taux "s’appuie sur la volonté des établissements de crédit de soutenir l’activité de marchés en forte contraction, dans un climat de concurrence que le renouveau saisonnier habituel de la demande ne fait que renforcer", explique l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Elle a bénéficié "autant au marché du neuf (2,98% en avril) qu’au marché de l’ancien (2,99%) et dans une moindre mesure à celui des travaux (3,04%)", précise l’étude.
La baisse des taux est due également à une "diminution exceptionnelle du coût des ressources", les établissements bancaires adossant leurs prêts au taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), lui-même à un plus bas niveau historique à 0,5%. Autre raison, le "maintien des taux de sinistralité des emprunteurs à très bas niveau", des taux qui montrent les risques de perte supportés par les établissements de crédit, selon le texte de l’étude.
2Crédit immobilier : le marché repart.2
Depuis le début de l’année, le montant des crédits immobiliers accordés par les banques paraît se ressaisir, en hausse de 9% de février à avril comparé aux trois mois précédents. Mais le nombre de prêts accordés augmente moins vite (+2,1%).
Vu les taux d’intérêts attractifs, "la demande n’a pas avantage à utiliser son apport personnel et utilise davantage l’endettement que par le passé", note M. Mouillart.
Au total, la production de crédit s’affiche toujours en recul, en baisse 11,6% en avril sur un an. En 2012, elle avait chuté de 26,4%.
Le marché du neuf continuait de s’enfoncer, mais à un rythme plus ralenti, pâtissant de la nouvelle dégradation du prêt à taux zéro ([a[PTZ]a]+) marquée par une refonte des plafonds de ressources depuis le 1er janvier 2013. Sur ce secteur, le montant des crédits a continué de reculer (-6,2% sur douze mois) et (-14,1% en rythme trimestriel glissant).
"Entre 2011 et 2013, 40 à 50.000 personnes auront perdu le bénéfice du PTZ", chiffre M. Mouillart.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
L’Observatoire Crédit Logement / CSA a publié son analyse du marché concurrentiel des crédits immobiliers au premier trimestre 2024.
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