La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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A Paris et dans les métropoles, les enseignes spécialisées ne sortent pas de la crise
La situation est "préoccupante", en particulier à Paris, quatre mois après la réouverture des magasins et après des soldes d’été moroses, selon Procos. Les enseignes des boutiques des Champs-Élysées , du quartier Saint-Michel/Odéon (-48.4%) ou de la rue de Rivoli (-22.5%) sont directement touchées par la baisse de la clientèle internationale, d’après le bilan de Procos publié jeudi.
Centres commerciaux -30%
Du côté des grands centres commerciaux, le Forum des Halles (-33.2% de fréquentation en septembre) ou Créteil Soleil(-32%) subissent "des claques assez phénoménales", estime Philippe Jambon, vice-président de Procos et président du chocolatier Jeff de Bruges. A l’image des Quatre Temps, dans le quartier d’affaires de La Défense (-32.6%), les flux de visiteurs franciliens se sont taris avec le télétravail.
En jeu également : les réticences vis-à-vis des transports en commun et la méfiance envers des lieux fermés. L’ambiance "n’est pas au shopping", relève Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos.
Dans les espaces commerciaux des gares parisiennes, très plébiscités ces dernières années, "la baisse de trafic (...) est extrêmement forte", s’inquiète André Tordjman, président de l’enseigne de produits et ustensiles culinaires Du Bruit dans la Cuisine. "Nous ne savons pas combien de temps l’effet télétravail va jouer."
Alors que les enseignes du commerce spécialisé réalisent plus de 90% de leur chiffre d’affaires dans des magasins physiques, la Fédération Procos appelle à une concertation entre les enseignes, les bailleurs et l’État pour favoriser des accords sur les loyers.
Elle souhaite également que les enseignes soientéligibles aux prêts participatifs, dispositif de prêt bancaire présenté par l’État lundi au profit d’entreprises qui ont un vrai "potentiel de rebond".
Du côté des bonnes nouvelles, les commerces dans les villes moyennes et les centres commerciaux de périphérie, moins denses, sont moins affectés que ceux des métropoles.
Et le secteur des activités sportives a rattrapé son retard : "il est positif après 9 mois d’exploitation en 2020", précise Emmanuel Le Roch. Au total, le chiffre d’affaires du commerce spécialisé progresse de 0,6% sur la France par rapport à septembre 2019. Sur les neuf premiers mois de l’année, il recule de -20% par rapport à la même période en 2019.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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