La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Les rendements locatifs aux USA sont bien supérieurs à ceux qu’un investisseur peut espérer en France (2% brut), de l’ordre de plus du triple (6 à 8% brut). Par ailleurs, les lois aux USA sont en faveur des propriétaires, et les biens ne restent pas longtemps occupés par des locataires ne payant pas leurs loyers. Ces arguments séduisent de nombreux investisseurs particuliers. Les biens immobiliers en périphérie de grandes villes sont peu chers, comparativement à ce que l’on peut trouver en Europe (75.000 dollars (environ 68.200€) pour des biens de près de 135m2, 4 chambres, 2 salles de bain) avec une demande locative forte. En revanche, il est très difficile de monter son projet d’investissement seul pour un particulier français. De nombreuses sociétés de conseils se sont donc lancées sur ce filon, et fatalement, certaines ne seraient pas totalement recommandables.
Maison de 135 m2, 4 chambres, 2 salles de bain, 68200€, située à Détroit (Michigan/USA) (c) Zillow (site d’estimation/annonces de biens immobiliers)
Enquête sur une possible arnaque immobilière entre France et Etats-Unis
Plus de dix plaintes ont été déposées et davantage pourraient l’être prochainement, a précisé à l’AFP la procureure de Grasse Fabienne Atzori, qui a ouvert une enquête préliminaire pour "escroquerie, abus de confiance". Dans cette affaire, révélée plus tôt par le site d’information Mediapart, les clients ont investi ces dernières années des sommes pouvant tourner autour de 50 à 70.000 dollars l’unité dans ce qu’ils pensaient être des biens immobiliers mis en location à Detroit (Michigan).
Des particuliers investisseurs Français arnaqués ?
Les investissements leur étaient proposés par une société de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), qui les "mettait en relation avec un tiers", a précisé la procureure. Les clients se voyaient promettre des biens "pas très chers, rentables, avec une solution de financement très avantageuse et très peu se déplaçaient pour voir" sur place les immeubles. Des difficultés financières seraient toutefois apparues début janvier, faisant douter certains clients de la réalité de leur investissement. "Certains ont tenté d’obtenir des explications", et ont fini, au printemps, par déposer plainte.
Une pyramide de Ponzi ?
L’enquête s’annonce complexe : elle recouvre des faits commis en partie à l’étranger, devra déterminer le caractère organisé ou non d’une éventuelle escroquerie et "l’existence ou non de plaintes antérieures", a précisé la procureure. Parmi les hypothèses que devront examiner les enquêteurs, celles d’une pyramide de Ponzi, l’une des escroqueries d’ampleur les plus classiques : une victime achète un bien et reçoit des loyers qui sont en fait financés par le recrutement d’une deuxième victime, la fraude pouvant prospérer ainsi jusqu’à prendre des proportions considérables.
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