La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Les promoteurs immobiliers se plaignent régulièrement des conditions du marché de l’immobilier dans le neuf. Ce qui peut apparaître comme du lobbying afin de maintenir les dispositifs d’incitations financières (type pinel, PTZ, etc.) tombe à plat, puisque l’annonce de la reconduction des aides PTZ et Pinel a déjà été effectuée. Cette fois-ci ce serait donc un réel malaise, essentiellement pour des raisons techniques, les permis de construire n’ont pas été signés, les conditions environnementales pèseraient de plus en plus.
Logement neuf : les promoteurs très pessimistes
"On a une crise du logement qui commence à s’installer : la catastrophe est devant nous", a résumé Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), lors d’une conférence de présentation des chiffres du secteur pour le deuxième trimestre. Celui-ci a été marqué par l’essentiel du confinement décrétéen France entre mi-mars et début mai contre le coronavirus. Ces mesures, qui ont mis à l’arrêt l’économie, ont logiquement plombé les ventes des promoteurs, le secteur qui fait construire les immeubles.
Broyer du noir, un fait coutumier des promoteurs, dispositifs fiscaux obligent
Entre avril et juin, selon la FPI, ils ont vendu 25.423 logements, soit une chute de 37,8% par rapport à un an plus tôt. C’est un effondrement, mais le secteur est surtout inquiet pour la suite. Il constate que l’octroi des permis de construire, gage de futurs logements, peine à reprendre depuis la fin du confinement.
Immobilier dans le neuf : des perspectives sombres
"Les perspectives du secteur sont sombres", a prévenu Mme François-Cuxac, annonçant "des mois très très difficiles, voire des années". Les promoteurs estiment que le problème est plus large que la seule crise sanitaire. Certes, celle-ci a provoqué un gel de l’examen des permis mais le secteur souligne que les blocagess’accumulaient déjà avant. La fédération en tient responsable la période des élections municipales, généralement considérée comme défavorable à l’octroi de permis, et, au-delà, une tendance globale des maires à se montrer timides en matière de construction de logements. De nombreuses municipalités, "réduisent tous les espaces constructibles", a insisté Mme François-Cuxac.
L’effet élections municipales
Conséquence de ces blocages, le secteur réduit considérablement son offre de nouveaux logements. Au deuxième trimestre, elle a chuté de plus de moitié par rapport à un an plus tôt. "C’est du jamais vu", a regretté le promoteur Marc Villand. "Il y a un effet élection et un effet ambiance générale qui est impressionnant." Il a évoqué "un certain nombre de permis remis en cause, qu’on nous demande de retirer ou qu’on n’aura jamais".
Dispositif Pinel et ses amis...
Dans le cadre de son vaste plan de relance annoncé début septembre, le gouvernement a prévu un encouragement financier aux maires facilitant la construction de logements, mais le monde de l’habitat neuf se sent largement oublié par l’Etat au profit des enjeux de rénovation énergétique.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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