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SCPI et OPCI 2018 : un premier trimestre au niveau attendu pour l’ASPIM

lundi 4 juin 2018, par Denis Lapalus

L’ASPIM et l’IEIF publient pour la première fois leurs statistiques sur un exercice trimestriel sur les [a[SCPI]a] de rendement et les [a[OPCI]a] "Grand public", accessibles aux épargnants.

Des niveaux de collecte similaires à ceux de 2016

La baisse sensible des investissements en pierre-papier est vue comme un signe sain, mettent ainsi un frein à la collecte irrationnelle de l’an passée.

  • SCPI Immobilier d’entreprise

Au cours du premier trimestre 2018, plus des deux tiers des SCPI Immobilier d’entreprise ont augmenté leur capital pour une collecte nette globale de 1,141 milliards €. Sur les douze derniers mois, les SCPI Immobilier d’entreprise ont collecté 4,488 milliards €.

  • OPCI « Grand Public »

La collecte nette des 14 OPCI « Grand Public » a atteint 438 millions € au cours des trois premiers mois de l’exercice 2018. Sur les douze derniers mois, le OPCI « Grand public » ont collecté 2,995 milliards €.

Au total, la collecte nette cumulée des SCPI d’entreprises et OPCI « Grand Public » a atteint 1,579 milliards € au cours du 1er trimestre 2018.

Actif global

  • SCPI Immobilier d’entreprise

La capitalisation des SCPI Immobilier d’entreprise atteignait le niveau record de 47,282 milliards € au 31 mars 2018.

  • OPCI « Grand Public »

La capitalisation des OPCI « Grand Public » se montait à 13,469 milliards € au 31 mars 2018.

Au 31 mars 2018, la capitalisation cumulée de ces deux grandes catégories de fonds immobiliers non cotés destinés aux particuliers s’élevait à 60,751 milliards €, en progression de +2,5 % sur trois mois.

« Après un premier semestre 2017 exceptionnel, notamment portée par les besoins de quelques sociétés ayant réalisé des acquisitions record, nous retrouvons des niveaux de collecte similaires à ceux observés au premier trimestre 2016. Cette tendance représente un sain retour à la normale pour des sociétés de gestion soucieuses de préserver des rendements attractifs en se prémunissant de toute tentation d’acquisitions précipitées » commente le Président de l’ASPIM, Frédéric Bôl. « Ce retour à la modération devrait être de nature à consolider la performance des véhicules et permet d’envisager sereinement les perspectives du marché. »

En dépit d’un environnement réglementaire peu favorable

De mauvais signaux réglementaires ont également contribué, de façon plus marginale, à inciter les gestionnaires à la retenue. Les annonces sur l’Impôt sur la Fortune Immobilière ([a[IFI]a]) et l’anticipation – qui s’est avérée fondée – de complexités administratives liées à la déclaration en font partie. Par ailleurs, les nouvelles contraintes relatives aux directives MIF2 et PRIPs imposent une présentation moins intuitive des produits

sur les documents commerciaux.

« Outre la stratégie commerciale des gestionnaires, l’impact de nouvelles contraintes règlementaires a contribué à cette accalmie. La confusion entourant la première déclaration IFI a notamment suscité de l’appréhension de la part de l’ensemble des acteurs. » précise également Frédéric Bôl qui rappelle

que l’ASPIM continue de dénoncer le fondement de la prise en compte

des SCPI et OPCI dans l’assiette de cet impôt.

« Qui, en effet, pourrait prétendre que l’investissement dans les bureaux, les commerces, l’hôtellerie les résidences gérées pour étudiants ou les EHPAD relèverait d’autre chose que de l’économie productive ? » s’interroge-t-il.

Si certains facteurs réglementaires ont contribué à confirmer le ralentissement initié au second semestre 2017, le risque de surcollecte est aujourd’hui écarté, ce qui offre des perspectives de croissance pérenne à un secteur dont la bonne santé des fondamentaux permet d’entrevoir sereinement l’avenir.


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